Harcèlement scolaire - Formation de base

Programme de la formation

Peut-on arrêter le harcèlement scolaire ? Dans cette formation vous apprendrez: -Pourquoi les méthodes existantes ne marchent qu’assez mal. -Quelles sont les règles du jeu qui servent à gérer les relations agressives. -La vraie raison pour laquelle le harcèlement a lieu et comment le faire cesser. -La méthode ludique pour l’apprendre de façon pratique et efficace. -Les phrases essentielles à se rappeler pour s’en sortir sans agresser à notre tour ni risquer de représailles. -Les trois raisons pour lesquelles on se fait agresser et comment on y fait face, rapidement, facilement. -Des réponses toutes faites et « passe-partout » pour les moments ou la repartie manque. -La manière de s’en sortir dans les situations spécifiques (attaques racistes/sexistes/homophobes etc. ; rumeurs ; exclusion ; cyberharcèlement…) -Des réponses magiques pour désamorcer le conflit entre enfants quand on en est témoin (en tant que parent, profes- seur ou élève !). -Et bien d’autres choses.... La plupart des méthodes existantes pour contrer le harcèlement scolaire sont basées sur quelques principes qui semblent pleins de bon sens moral, mais marchent mal. Voire aggravent la situation. Parents, enseignants, enfants sont désespérés et le phénomène se poursuit, inexorablement. Une autre méthode est nécessaire, tournée vers la victime pour lui apprendre à en sortir, à désamorcer l’agressivité de son interlocuteur et se dégager de ces relations. Evidemment, ce qui se passe à l’école se passera toute la vie ! Cette formation est donc utile pour les adultes en proie à des difficultés relationnelles au travail ou en famille. En deux jours vous apprendrez à aider une personne en proie à de l’agressivité ou du harcèlement de façon simple, ludique et efficace. Tous les participants recevront un exemplaire du livre du Dr Aïm « Harcèlement Scolaire – Le guide pratique pour aider nos enfants à s’en sortir. » Plus en détail: A. Peut-on arrêter le harcèlement scolaire ? Les personnels scolaires et éducatifs sont de plus en plus sollicités et mobilisés pour « résoudre » les problèmes de harcèlement, mais restent parfois démunis face à ces situations « d’agressions répétitives entre élèves » (ou d’élèves à personnel). Les programmes "anti-harcèlement", les sites internet, les vidéos et mesures de sensibilisation à la question se démultiplient depuis plusieurs années. Les mesures prises sont ambitieuses, demandent du temps, mobilisent les parents (qui sont inquiets et ne savent souvent pas quoi faire pour aider leur enfant) et les personnels scolaires. Les résultats ne sont pas toujours satisfaisants sur le terrain et les personnels et encadrants sont en demande de ressources face à ce fléau. Il est fondamental d’informer et de former le personnel, notamment enseignant, qui est en première ligne, assiste aux scènes de harcèlement ou repère un enfant en difficulté ou reçoit ses confidences, et ne sait pas toujours quoi faire ou si ce qui lui est préconisé aura les effets voulus. De fait, la proportion de harcèlement ne va pas en diminuant d’après les chiffres ministériels. (peut-être une légère amélioration mais avec une augmentation grandissante du harcèlement « hors les murs » et du cyber-harcèlement en particulier). Il est important de savoir comment mieux le gérer, et ce qu’il faudrait éviter. Par exemple, certaines études américaines ont montré́ que les écoles qui avaient mis en place certains types "programmes anti-harcèlement" de façon plus importantes…étaient celles ou le harcèlement scolaire est plus présent que dans les autres ! B. Pourquoi est-ce difficile actuellement ? Une des raisons est qu’un certain nombre de mesures contre le harcèlement comportent ce même tryptique : dénoncer/dire les faits, protéger/soutenir la victime, sanctionner/éduquer l’agresseur. Ces idées semblent logiques, incontestables, morales, pertinentes. Et il est évident que dans les cas de violences physiques avérées ou d’atteintes sexuelles par exemple, les faits doivent être dénoncés avec force, l’enfant doit être protégé, l’agresseur sanctionné. Mais l’immense majorité des cas dits de harcèlement, sont des attaques verbales (qu’on ne peut « prouver matériellement » : insultes, surnoms, rumeurs, cyberharcèlement, réputation, exclusions sociales… Parfois le harcèlement est même « réciproque » et il est difficile de savoir « qui a commencé » sauf à jouer les enquêteurs et auxiliaires de justice à l’échelle scolaire. De plus le harcèlement va souvent crescendo, se terminant par un phénomène de groupe ; voire de meute... Beaucoup d’enfants sont aussi très affectés par des petites attaques verbales répétitives et humiliantes, qui ne sont pas per se « illégales », donc difficilement « punissables » mais très pesantes. C. Que faire ou ne pas faire ? Dans certaines situations, ces mesures dissuasives fonctionnent quand même. Dans d’autres, bien nombreux, elles se révèlent contre-productives. La victime qui se sentait impuissante face aux insultes et moqueries se voit soutenue, et cette relation de confiance à l’adulte est fondamentale, mais en même temps, elle est confirmée dans son impuissance (puisqu’il faut que d’autres interviennent), et pourrait penser qu’elle est démunie dès qu’il n’y a plus d’adultes alentour. L’agresseur se voit confirmer qu’il a atteint une cible qui ne sait pas faire face. Lui qui généralement nie les faits ou accuse la victime d’avoir « commencé », ne sera pas forcément encouragé par la sanction à mieux apprécier et mieux traiter sa victime, ne sera pas encouragé à respecter l’autorité qui l’a, selon lui, « injustement puni », et attendra la prochaine occasion hors de toute surveillance (en dehors de l’école, sur les réseaux…) pour des représailles. L’école se retrouve de plus en plus responsabilisée de surveiller toutes les interactions sociales des enfants et de mener l’enquête, parfois jusqu’hors les murs. D’autre part ces méthodes négligent parfois un aspect pourtant fondamental : l’éducation des enfants aux relations sociales. L’école est le lieu de la confrontation aux autres, au groupe, et il n’existe aucun lieu d’interaction sociale totalement exempt d’agressivité, tout au long de la vie. Ne devrait-on pas leur apprendre à y faire face ? La personne qui reçoit l’agressivité est bien sur innocente de ce qui lui arrive. Pour autant, elle n’est pas impuissante à y faire face. Certains pensent qu’il faudrait apprendre aux enfants à se « défendre » et à renvoyer l’agressivité verbale à l’agresseur. Ce serait négliger qu’ils ne le souhaitent souvent pas, ne sont pas dans une position de force qui le permet, risquent une aggravation des faits s’ils échouent, hésitent ou bafouillent à adresser leur contre-attaque et surtout, que promouvoir cela promeut le système de la « loi du plus fort » initié par l’agresseur. Quand l'enfant victime demande de l'aide, en fait il nous demande : "comment je peux faire pour m'en sortir ?" et non pas : “sors-moi de cela à ma place"... Est-il possible d’apprendre aux enfants à désamorcer l’agressivité ? Sans devenir agressif à son tour, sans avoir à faire appel à d’autres ? Bonne nouvelle, la réponse est oui ! D. Trouver des moyens d’aider l’enfant à faire face. Simplement et efficacement. En dehors des cas graves et avérés (violence physique importante, violence sexuelle...) qui nécessitent une intervention ferme ou légale, les difficultés (bien plus fréquentes) qui se manifestent par insultes, moqueries, exclusions, dominations verbales, peuvent se régler si on apprend à l’enfant à communiquer efficacement. Le bénéfice est multiple : l’enfant est moins harcelé, il retrouve de la confiance en lui et acquiert de l’autonomie. De plus, il s’en sort sans avoir à passer pour « une balance » et subir des représailles, il gagne socialement, et acquiert force et résilience. La relation de confiance à l’adulte qui lui a enseigné comment faire n’en est que grandie. L’harceleur s’arrête, sans se sentir à son tour « victime » d’une « punition injuste », et l’adulte n’est pas contraint de jouer les enquêteurs, avocat, juge et détective… Des moyens de faire cela existent, simples, concrets, efficaces. Comment l’apprendre à nos élèves ? Comment aider ceux qui en souffrent et comment gérer les situations auxquelles on assiste, pacifier les relations entre élèves et entre personnels et élèves ? Notons que les méthodes ici proposées sont un peu contre-intuitives, et impliquent de bousculer certaines de nos idées reçues à ce sujet. Mais le harcèlement existe à l'école, au collège, au lycée puis dans le travail et même dans les familles. Un enfant qui rencontre un harceleur a toutes les chances d'en croiser un autre plus tard. Lui donner des outils face aux difficultés c’est l’équiper pour la vie. Cette formation vise à apprendre aux professionnels sanitaires, scolaires et plus généralement tout professionnel confronté à des enfants d'âge scolaire (ou éventuellement à des adultes susceptibles de connaitre des situations d'harcèlement) comment apprendre aux enfants à savoir faire face par eux-mêmes, de façon efficace et durable au harcèlement, restaurer de la confiance en soi et développer de la résilience émotionnelle. Elle vise aussi à rendre les personnels plus efficaces dans leurs fonctions initiales (enseignement, pédagogie , soin, etc.) en étant moins mobilisés continuellement pour enquêter et sanctionner sur des problématiques de harcèlement (si celles-ci sont moins présentes du fait de l’application de ces méthodes) et bien plus pour apprendre aux enfants à s’en sortir, leur donner des compétences sociales pour savoir reconnaître les situations problématiques, les nommer et en parler de la manière la plus adéquate pour les résoudre au mieux. Ce programme original à partir de théorie, de jeux de rôles et mises en situations et d’informations précises, illustrées et rigoureuses, étayées par la pratique et la recherche vise à aider les thérapeutes à mieux aider les jeunes qui seraient victime de harcèlement scolaire, et ceux qui ne le sont pas encore à s’équiper relationnellement pour faire face à l’agressivité.